Les chèvres

Nos chèvres, de race alpine, sont les plus répandues en France. Elles sont pourtant originairse des Alpes suisses et françaises. Cette chèvre est de format moyen et son poil est ras. La femelle pèse entre 50 et 80 kg et le mâle entre 80 et 100 kg. Rustique, la chèvre se prête à l’élevage en étable, en pâturage ou en montagne. Cette grande laitière produit en moyenne 750 l de lait en 9 mois de lactation, soit plus de 2,5 l par jour.
Elle supporte les écarts de température des alpages et ses onglons durs lui permettent d'être adaptée aux sols bétonnés des élevages intensifs comme aux cailloux des chemins de montagne.
Elle a une stature fine, avec des jambes sèches aptes à la marche. Ses mamelles sont volumineuses et bien attachées. Les trayons sont bien adaptés à la traite manuelle comme mécanique.
Notre élevage, une agriculture en reconversion biologique.

Alimentation

Nos biquettes pâturent tous les jours de la bonne saison et sont complémentées en luzerne. Nous leur donnons également un complément alimentaire à base de céréales certifiées bio.
Pourtant la chèvre est capricieuse. Toujours prête à gouter de nouvelles friandises : Bas de manteau, lacets, livres… Lorsqu’il s’agit de sa ration quotidienne, elle se montre plus difficile. Elle refuse systématiquement une partie de ce qu’on lui donne, à tel point qu’il faut cacher sous le fourrage les céréales qu’elle adore. Elle trie, elle grappille, elle choisit ce qui lui plait et laisse de côté des fibres pourtant nécessaire à sa digestion. Dans notre élevage, on peut nourrir les chevaux et les ânes avec le refus des chèvres !
Quelle est l’origine du mot caprice ? Capra, la chèvre, bien entendu !

Reproduction

La chèvre est un animal saisonnier, sensible à la lumière du jour et cela se traduit par ses hormones. De ce fait, la saison propice à la reproduction (cycle ovulaire de 21 jours) est la fin de l’été. En effet, son instinct lui assure une naissance à la fin de l’hiver évitant ainsi, les grands froids à sa progéniture et le manque de nourriture.
Sur notre exploitation nous mettons les boucs avec les chèvres début août.
La durée de gestation d'une chèvre est de cinq mois et elle a besoin de deux mois de repos avant la prochaine mise bas, durant lesquels il n’y aura pas de traite.  C'est pour cela que nous ne produisons pas de fromages en janvier et février. Nous respectons le cycle naturel de la chèvre.

Mise bas

Fin janvier, la chèvre a les mamelles qui gonflent, elle s'isole, elle se prépare à mettre bas. Le chevrier doit être attentif car les chevreaux sont souvent au nombre de deux et, la chèvre a besoin parfois d'un petit coup de main.
Mauvaise posture du chevreau, pattes de l'un et l'autre emmêlées ou encore deux têtes à la sortie sont des problèmes assez courants.
Cette période est très stressante mais magnifique à la vue de ces petits nouveaux nés !

La lactation

La traite, un travail quotidien. Les chèvres doivent être traites le matin 10 mois sur douze. C’est la mise-bas qui déclenche la production de lait : Pas de lait sans chevreaux ! La chèvre doit être « tarie » (on cesse de la traire) deux mois avant la mise bas suivante, ce qui lui permet de consacrer toute son énergie au développement de son chevreau.

Le quai de traite

Pour notre troupeau de 55 têtes, il est nettement plus facile de procéder à la traite mécanique. Les chèvres sont amenées sur le quai de traite par groupe de 12. Un faisceau trayeur est placé sur chaque trayon et exerce une sussion analogue à l’action du chevreau qui tète. Le lait est aspiré par le trayeur et envoyé dans une cuve filtrante. Nos installations ne permettant la traite que de 6 chèvres au même instant, les chèvres ne seront donc traite par pair que l’une après l’autre.